CAPO III
Am Am F F
De plaines en forêts, de vallons en collines,
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons,
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson
Ma Fran----ce.........
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence,
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche............
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche,
Ma France,
Cet air de liberté au-delà des frontières,
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige,
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma Fran----ce.........
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil...
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines.............
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille,
Ma France.
Picasso tient le monde au bout de sa palette...
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes.
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma Fran----ce.........
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une..
Celle qui paie toujours vos crimes, vos erreurs..............
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs,
Ma France.
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches,
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien,
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
À l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma Fran----ce.........
Qu'elle monte des mines descende des collines,
Celle qui chante en moi la belle, la rebelle...............
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles,
Ma France